Être bénévole à la fête de Noël de Lake Aid fut ma première expérience avec l’association.
Quand j’ai déménagé de l’Australie pour m’installer à Annecy en 2018, je m’attendais à tous les clichés de la vie en France : des gens roulant à bicyclette avec leurs baguettes dans leurs paniers et des filles chics portant de jolis bérets. Mais je n’étais pas préparée à la pauvreté que j’ai pu voir.
Voyager et être témoin de la pauvreté peut être difficile mais vivre ici et la voir tous les jours, à tous les coins de rue, était une expérience bien différente et qui est aujourd’hui encore difficile à vivre pour moi.
L’Australie compte évidemment un certain nombre de personnes qui mène une vie difficile mais la pauvreté à Annecy était plus répandue que tout
ce que j’avais pu voir chez moi.
A Annecy, je me suis sentie dépassée par ce que je voyais et plutôt démunie pour donner de l’aide. C’est ainsi que j’ai trouvé Lake Aid sur Facebook et l’appel à bénévole pour la fête de Noël.
Bénévole ! C’est enfin quelque chose que je pouvais faire, j’ai alors pensé.
Quelques semaines plus tard, j’étais enfin dans le grand hall, décoré de manière festive et rempli de monde (je ne connaissais personne).
J’ai été rapidement accueilli parmi les autres bénévoles et j’ai commencé mon rôle comme l’une des maquilleuses.
Entre deux enfants à transformer en tigre ou en fée, j’essayais de me fondre dans le paysage.
Partout quelque chose se passait : bricolage, musique live, des jeux, des enfants qui dansaient, des parents qui riaient.
J’étais surprise par la dimension conviviale de cette fête. L’organisation, l’énergie et les nombreuses heures passées par tant de gens pour que cela soit possible.
J’ai pu discuter avec des bénévoles autour de moi qui, sans surprise, se sont trouvés être chaleureux et accueillant.
Malgré cela, je dois admettre que je me suis sentie comme un imposteur. Mon après-midi dans ce hall était un petit peu plus qu’une brève apparition. A une plus grande échelle, je ne faisais rien en comparaison de tout le travail fourni par les hommes et les femmes derrière cette organisation.
Luttant contre ce sentiment, je décidais que tout ce que je pouvais faire était de me concentrer sur le plaisir du moment présent.
Des moments comme l’émerveillement sur le visage de ce petit garçon quand il s’est vu transformé en clown de cirque au nez rouge puis les rires de sa sœur et de sa mère.
Ce n’était pas grand-chose mais c’était agréable d’en faire partie.
C’était comme se sentir à la bonne place au bon moment. C’était ces petites interactions et connections qui constituait ainsi la plus grande image. Toutes ces choses était l’unique raison de ce pourquoi nous étions là, non ?
Pour moi, ce fut un puissant moyen de me remémorer qu’il ne faut pas minimiser la différence que l’on peut faire et l’impact, même de petits gestes, sur les personnes autour de nous. C’est très certainement quelque chose que je vais essayer de garder en tête alors que nous arrivons en 2019.
Je ne pense pas que je puisse complètement comprendre ce qu’un évènement comme celui-ci signifie pour les familles auxquelles il s’adressait mais je sais que pour moi il signifie beaucoup.
Merci de m’avoir laissé y prendre part.
Bio
Edwina était une journaliste Freelance de Brisbane, Australie qui vit actuellement à Annecy pour ce qu’elle appelle « son année pour grandir ». Edwina a rejoint Lake Aid dans le but de se connecter et de contribuer à la vie de la communauté locale.
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